En
cette fin de mois de novembre 2013, notre vol Qantas nous a mené en
toute tranquillité de la chaude Los Angeles à la très froide ville
de New York. La semaine s’annonce sympathique avec plusieurs
personnes qui nous rejoignent pour la dernière semaine de ce tour du
monde qui touche, malheureusement, à sa fin. Cette ultime étape
new-yorkaise nous paraissait inatteignable. Et pourtant, elle est là.
Des
retrouvailles dans un froid polaire
Avant
même d’arriver à New York, une première déception a pointé le
bout de son nez. En raison de causes abracadabrantesques, Thomas et
Clarisse ne peuvent être finalement présents. Cette nouvelle est
d’autant plus triste qu’ils ont été les premiers à témoigner
une volonté de venir (ce qui nous avait bien surpris à l’époque).
Ils avaient même acheté leurs billets d’avion dès le printemps.
Notre grande surprise fut donc de savoir qu’ils venaient. Une
encore plus grande surprise fut de savoir qu’ils ne venaient pas.
En fait, Thomas a été victime d’une crise d’appendicite qui a
rendu tout voyage impossible. Dommage. En tout cas, on vous a bien
regretté la famille Galea.
Finalement,
seront présents sur les bords de l’Hudson, les deux sisters de
Sabine, Juliette et Florence, toujours fidèles au poste, Amélie,
notre amie chambéro-javanaise, JB, en dispo lui aussi et une ami de
Florence, XXX. Clarisse nous avait dégoté un appartement chez
AirbNb suffisamment spacieux pour que nous ayons tous un couchage
digne de ce nom. Situé à Brooklyn, et à quelques encablures d’un
quartier juif ultra-orthodoxe, il se révéla une base intéressante,
une fois quelques problèmes techniques réglés. Nous nous y
réchaufferons le soir venu et prendrons chaque matin de solides
petits déjeuners grâce à la superette du coin ouverte 24 heures
sur 24. Le premier jour, nous trompant de direction, nous
sillonnerons le quartier ultra orthodoxe en croisant ses habitants
aux allures sorties d’un autre âge.
A
la visite de Manhattan
Comme
à San Francisco, notre visite de New York fut des plus classiques.
Nous commencerons par la visite de l’interminable Metropolitan
Museum of Art (MET) qui possède des collections absolument
splendides. On a la certitude maintenant que toutes les statues des
temples asiatiques (pas seulement d’Asie) ont fini dans un musée
ou une collection particulière en Occident. La visite au Museum of
Modern Art fut également une grande réussite. Les pièces sont plus
parfaites les unes que les autres. On a en plus eu la chance de
tomber sur une très jolie exposition Matisse, une autre sur les jeux
vidéos et même une diffusion d’un film d’auteur en fin de
journée. La collection Frick, à côté de Central Park, se révèle
aussi une bonne trouvaille avec certes, peu de pièces, mais bien
mises en valeur dans un environnement d’époque impressionnant. Si
certaines parties du monde manquent d’argent, définitivement ce
n’est pas le cas de New York !
Manhattan
Les
filles se sont senties obligées d’assister à une messe dans une
paroisse d’Harlem. Avec une assistance remplie de membres de la
classe moyenne afro-américaine fière de sa réussite, elles ont eu
droit à un show payant tout en musique et en imprécation
chaleureuse. Bien sûr, nous sommes allés voir la statue de la
liberté de près et l’incroyable sky-line depuis le musée d’Ellis
Island. Nous avons aussi visité le mémorial du 11 septembre qui,
malgré le froid et une certaine sobriété, dégage une vraie
émotion au milieu des nouvelles tours du World Trade Center. Nous
n’avons pas non plus pu échappé au sommet du Rockefeller Center
pour embrasser tout Manhattan en pleine nuit
A
marche forcée
Durant
une froide matinée sans nuage, nous avons traversé Central Park
entre les joggeurs et les flâneurs du dimanche. Nous avons aussi eu
le temps de déambuler dans le quartier de Greenpoint, puis de
traverser le Brooklyn Bridge au cours d’une magnifique ballade aux
vues spectaculaires sur Manhattan. En pleine nuit, nous avons traîné
le long de la High Line, parc urbain aménagé autour d’une
ancienne voie de train réhabilité et entouré de lofts plus
new-yorkais que jamais. Nous avons ainsi pu constater l’ancrage
plus développement durable de New York sous l’influence de
l’ancien maire Michael Bloomberg. Des efforts considérables ont
aussi été déployés pour réaménager certains secteurs trop
longtemps laissés à l’abandon. La ville paraît maintenant plus
sûre. Cela fut au prix d’une exclusion sociale forte. Sans un
énorme pouvoir d’achat, aucune porte de salut dans cette ville à
la richesse scintillante.
Un
temple de la consommation
Nous
étions à New York durant la semaine de Thanksgiving. Cette dernière
est aux Etats-Unis la période des retrouvailles en famille mais
surtout celle des soldes avec le fameux Black Friday. Nous avons donc
eu droit, devant les magasins, aux queues interminables en pleine
nuit et dans un froid d’enfer. Des consommateurs surmotivés
attendaient pendant des heures pour être les premiers à profiter
d’offres alléchantes. On avoue que l’on en n’a pas fait
partie. Pour autant, nous avons eu la fièvre acheteuse (surtout
Aymeric) dans les différentes enseignes mondialement connues. La
visite de certains magasins sur la cinquième avenue a été un
monument, notamment celle de l’apple store, ou encore du Hollister
store ou de l’enseigne Uniqloo. Seule Juliette n’a pas réussi à
trouver son jeans pendant qu’Aurélie dévalisait toutes les
boutiques.
Niveau
sortie, on a globalement été très sage. Le froid ambiant ne
plaidant pas vraiment pour une movida new-yorkaise. Pour autant, nous
avons passé une excellente soirée en plein Greenwich Village dans
un club de blues, le Terra Blues, avec une excellente tête d’affiche
NOM DU GARS A RETROUVE. Le chanteur a envoyé un très bon jeu de
guitare, très hendrixien, que nous écoutions avec nos cocktails en
main. Au cours de la soirée, Aymeric pourra même s’acheter des
cigares confectionnés à la main par un dominicain installé dans un
bar.
Fin
de partie
Nous
avons terminé notre semaine à visiter les quartiers
incontournables : le Chinatown, le Financial district et son
taureau de Wall street, un Little italy de moins en moins italien, un
Greenwich village sans fleurs, Chelsea, Tribeca, Soho, et biensûr un
Times Square en plein travaux. Nous n’avons pas réussi cependant à
organiser une visite au siège des Nations-Unis.
Une
petite visite familiale chez le cousin d’Aymeric Barthelemy, sa
femme Quiterie et leurs enfants achèvera de nous faire découvrir la
Stuyvesant town. Leur accueil parfait nous permettra de goûter aux
délices de la vie new-yorkaise depuis un point de vue français.
Attendre leurs enfants se chamailler en anglais tout en corrigeant
les expressions de leurs parents fut tout simplement incroyable.
Encore un grand merci à eux pour leur accueil attentionné et leurs
conversations … le tout … sous une gravure de la basilique de
Fourvière. Le retour est imminent. L’aéroport international
John-F.-Kennedy n’attend plus que nous. Le voyage touche à sa fin.
Demain Londres et puis Lyon. Cherchez l’erreur.